Dokument-Nr. 10169
Rosen, Friedrich an Schulte, Karl Joseph
Berlin, 29. August 1921

Kopie, III
Eminence,
Je suis absolument de votre avis, que les prêtres restants dans les arrondissements d'Eupen et de Malmédy méritent de la reconnaissance et qu'ils ne doivent pas souffrir dommage lors de leur retour éventuel en Allemagne.
Je me suis adressé aussitôt à Monsieur le Ministre des sciences et des arts en Prusse et lui ai fait valoir mes arguments pour que les prêtres qui reviennent, puissent compter le temps passé à Eupen-Malmédy, comme années de service. Je vous ferai part de la réponse de Mr. le Ministre aussitôt que je l'aurai reçue.
Pour ce qui concerne la nationalité et les droits civiques qui en résultent il n'est pas nécessaire de prendre des messures [sic] spéciales. Tout comme pour tous les autres habitants d'Eupen-Malmédy, il faut aussi pour les prêtres, d'après l'article 36 du traité de Versailles, distinguer entre ceux qui acquièrrent [sic] sans autre façon la nationalité belge, et ceux à qui elle ne pourra être accordée que sur leur demande, selon que les prêtres ont été domiciliés dans ces arrondissements avant au après le 1 août 1914. Les prêtres appartenants à la seconde catégorie, qui ne font
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pas de demande pour obtenir la nationalité belge, restent tout simplement allemands. Il n'y pas d'obligation pour eux de quitter le pays dans un délai déterminé. L'autorité belge peut cependant, dans des cas particuliers, les expulser comme étrangers non désirables. Les prêtres qui appartiennent à la première catégorie, ont le droit d'option selon l'article 37 du traité de Versailles. S'ils exercent ce droit, ils réobtiennent la nationalité allemande sans autre formalité. On est occupé à formuler une convention avec la Belgique, réglant les détails de l'option et les droits et devoirs qui en résultent. La convention sera promulguée aussitôt qu'elle sera ratifiée. Les prêtres qui resteront à Eupen-Malmédy au-delà prévu par l'article 37 du traité de Versailles, peuvent aussi réobtenir la nationalité allemande. Il est vrai, ils n'ont pas le droit d'option, mais après leur retour en Allemagne, ils peuvent sur leur demande, d'après la loi sur la nationalité, être réinscrits comme allemands. Le Ministère des Affaires Etrangères, toutes les fois qu'il sera informé d'un cas particulier, se hâtera de procéder à la réincorporation comme au point de vue allemand1, il y a tout intérêt à ce que les prêtres restent le plus longtemps possible dans ces arrondissements. J'attire l'attention des membres du clergé tout spécialement sur ce point, qu'ils peuvent dé-
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passer le délai fixé pour l'option sans devoir craindre de ne pas pouvoir réobtenir la nationalité allemande. Cette question ne doit pas influencer leur décision au sujet du moment où ils voudront quitter ces arrondissements.
s. Rosen
1"au point de vue allemand" hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger unterstrichen.
Empfohlene Zitierweise
Rosen, Friedrich an Schulte, Karl Joseph vom 29. August 1921, Anlage, in: 'Kritische Online-Edition der Nuntiaturberichte Eugenio Pacellis (1917-1929)', Dokument Nr. 10169, URL: www.pacelli-edition.de/Dokument/10169. Letzter Zugriff am: 29.04.2024.
Online seit 14.05.2013, letzte Änderung am 25.06.2013.