Dokument-Nr. 19393

Mildner: Concerne le film "Jeanne d'Orléans"
Requérant: Société actionnaire des films Universum, Berlin
Productrice du film: Société Générale de film, France
Représentant du requérant: Mr. de Monbart . Berlin, 02. Juli 1928

Traduction
Décision.
Le film est admis à la représentation en Allemagne à l'exception de celles devant la jeunesse.
Défendue est la scène suivante:
acte V, titre 21: la série de tableaux représentant Jeanne couchée dans un lit au moment où on lui ouvre une veine et un flot de sang en jaillit.
Motifs de la décision.
La Chambre de Censure n'a pas pu se joindre aux doutes exprimés par l'expert vicaire Wienken qu'en interdisant la représentation du film devant la jeunesse. D'accord avec un représentant elle fut de l'opinion que celle-ci, spécialement celle de bas-âge n'est pas encore en état de pouvoir saisir et comprendre la matière représentée, de sorte qu'une confusion pourrait facilement être crée dans leurs cerveaux, ce qui pourrait avoir une influence fâcheuse sur leur développement spirituel. La représentation des instruments de torture
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79 ainsi que d'un crâne est faite pour provoquer des angoisses, qui poursuivraient la jeunesse dans ses rêves et pourraient de cette manière endommager leur santé. Le film ne peut donc être permis à être représenté devant la jeunesse. L'omission de cette scène fut décidée en considération de ce que n'ayant par rapport au film entier qu'une importance de second rang elle est capable de hausser l'excitation des nerfs déjà grande à un tel point qu'on pourrait s'attendre à une influence abrutissante et nuisante pour la santé des spectateurs.
signé: Mildner.
Contre cette décision plainte fut déposée par le président ainsi que par deux assesseurs, par le premier à cause du fait que les remarques de l'expert vicaire Wienken n'avaient pas été suffisament [sic] pris en considération, par les assesseurs à cause de leur opinion que le film dans sa forme actuelle admis à la représentation devant les adultes le pourrait tout aussi bien devant la jeunesse.
signé: Mildner.
Le représentant de la jeunesse s'était exprimé en des termes suivants:
A l'exception du religieux, que je ne suis point en état de juger, étant protestant, la phantasie [sic] de la jeunesse peut être surexcitée par l'exibition [sic] des instruments de torture, la représentation du crâne ainsi que la scène finale représentants les soldats battant la masse du peuple. C'est ce que devrait être omis dans les représentations devant la jeunesse.
Empfohlene Zitierweise
Mildner, Concerne le film "Jeanne d'Orléans"Requérant: Société actionnaire des films Universum, BerlinProductrice du film: Société Générale de film, France Représentant du requérant: Mr. de Monbart , Berlin vom 02. Juli 1928, Anlage, in: 'Kritische Online-Edition der Nuntiaturberichte Eugenio Pacellis (1917-1929)', Dokument Nr. 19393, URL: www.pacelli-edition.de/Dokument/19393. Letzter Zugriff am: 16.05.2024.
Online seit 20.01.2020.